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La tribune armandoise
19 octobre 2007

« La culture du secret » à Saint-Armand?

Éditorial du journal Le Saint-Armand, oct. - nov. 2007

LA CULTURE DU SECRET

Bizarrerie de notre époque : plus les moyens de communication sont rapides et sophistiqués, moins l'information circule et si par hasard cette information nous parvient, elle est déformée, tronquée, rafistolée, incompréhensible, voire fausse et mensongère.

Les «informés» sont souvent pris pour des valises incapables de comprendre les hautes voltiges de la politique, alors que ce sont eux qui devront assumer les conséquences de décisions prises, ne serait-ce que financièrement.

La réalité est encore plus vilaine car la désinformation, qu'elle soit silence ou langue de bois, a pour but de servir les intérêts du pouvoir et les intérêts particuliers, sans que le peuple ait la chance de donner son avis, de critiquer ou d'exprimer son opposition (après tout, ce sont des choses qui le concernent!). Les exemples ne manquent pas. C'est un phénomène mondial, et même Saint-Armand n'échappe pas à cette contagion.

La logique voudrait que nos élus, qui sont censés nous représenter et travailler pour le bien commun, soient fiers de ce qui vient du peuple. Tel n'est pas le cas. Après la culture du maïs et du pot, on cultive le secret, le mystère, la dérobée et le catimini.

Pourquoi la population est-elle si souvent mise devant le fait accompli? Pourquoi les décisions importantes qui la concernent sont-elles si souvent entourées de secret? Auraient-elles quelque chose de douteux pour qu'on les prenne en douce? Serait-ce pour éviter la contestation ou l'opposition? Serviraient-elles des intérêts particuliers? Nul ne le sait puisque c'est... secret!

Ah! Que la transparence est parfois opaque!!!

La rédaction

Le Saint-Armand, octobre-novembre 2007
Vol. 5, no 2

Qu'en pensez-vous?
Avez-vous la même perception?

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Commentaires
P
Étrange sortie contre le messager<br /> <br /> Je réagis ici en mon nom personnel sans être mandaté par l’équipe du journal Le Saint-Armand. <br /> <br /> Des mots qu’on peut lire dans tous les médias écrits, entendre à la radio et sur les ondes de la télé, toutes stations confondues; des propos que l’on tient volontiers au cours de conversations privées ou publiques. L’éditorial du dernier numéro du Saint-Armand n’exprime rien d’autre. Il vise une manière de faire les choses qui fait fi de la nécessité d’informer et de consulter; une façon de faire qui s’est manifestement répandue dans la gestion des affaires publiques, à tous les échelons, des affaires internationales aux affaires municipales. En réalité, tout le monde en convient. On pourrait dire, pour jouer sur les mots, que ce n’est un secret pour personne.<br /> <br /> Mais si le journal local le mentionne, on y voie autre chose. On y plaque de la malveillance. Ce média communautaire ne fait pourtant rien d’autre qu’informer et dire tout haut ce qui est déjà du domaine public. Y voir de la malveillance c’est se tromper de cible. Prétendre que les rédacteurs bénévoles de cet organe de communication ne sont pas des acteurs actifs qui participent à la vie de leur communauté, c’est de l’aveuglement. L’éditorial énonce des idées générales qui sont par ailleurs illustrées par deux des articles publiés dans le même numéro du journal :<br /> <br /> 1) celui sur le projet d’usine, dans lequel nous dévoilons objectivement et avec transparence l’essentiel du projet et du processus en cours pour sa mise en œuvre; 2) celui sur le simulacre de consultations publiques dans le dossier des éoliennes, qui va dans le même sens que tout ce qui est publié partout ailleurs au Québec depuis quelques mois. <br /> <br /> À notre connaissance, aucun de ces articles, éditorial compris, ne renferme quoi que ce soit qui pourrait être assimilé à des faussetés, à des demi-vérités, à de l’information tronquée ou à de la malveillance envers qui que ce soit. Je pense que les deux intervenants précédents y ont vu de la malveillance qui n’y était pas.<br /> <br /> Aucun mensonge n’a jamais été proféré dans nos pages. Aucune personne n’y a jamais fait l’objet de médisance ou de calomnie. Les reportages y sont toujours rédigés avec probité et respect. Prétendre le contraire exigerait qu’on cite des exemples de mensonges ou de propos trompeurs qui auraient été imprimés dans ce journal. Ce que personne n’a encore fait à ce jour. Pour la bonne raison qu’il n’y en a jamais eu. Et si quelqu’un me montrait une telle chose, je serais le premier à reconnaître avoir manqué de vigilance et à faire amende honorable.<br /> <br /> Faire un journal, c’est dire les choses ouvertement. C’est aussi, il faut en convenir, s’exposer à la critique. Nous prenons donc bonne note de ces critiques. Nous devons cependant porter à l’attention de tous que le Journal, par son action, a contribué au fait qu’un nombre croissant de citoyens s’intéressent aux affaires municipales. Ce petit média communautaire est, jusqu’à nouvel ordre, le seul organe de communication qui soit systématiquement et assidument distribué dans tous les foyers de Saint-Armand depuis plus de quatre ans. <br /> <br /> C’est un outil communautaire. Ses pages sont ouvertes à tous les citoyens de ce territoire, y compris les élus, qui ont des choses à dire et qui sont disposés à les dire publiquement et avec décence. Nous invitons donc chacun à s’y exprimer pour faire l’exercice démocratique qui consiste à inverser la tendance, bien humaine, à la culture du secret. Ne partageons-nous pas tous cet objectif ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Pierre Lefrançois, un des quelque 130 membres du Saint-Armand,<br /> membre du conseil d’administration qui le gère et de son comité de rédaction.
M
Monsieur Trudeau<br /> <br /> Malheureusement vous visez juste. Cette envolée à l'emporte-pièce du Journal n'a rien de très pro-actif et ce n'est pas le premier exemple.<br /> <br /> Je préfère ne pas m'engager dans cette confrontation.<br /> <br /> Nous sommes à la croisée des chemins en matière municipale. C'est le dernier droit avant les élections de 2009.<br /> <br /> Pourquoi ne pas adopter un comportement qui, à échéance, pourrait véritablement changer certaines pratiques qui sont aujourd'hui décriées.<br /> <br /> C'est l'établissement du budget 2008 ces deux prochains mois. C'est là que s'enlignent les enveloppes budgétaires et que se précisent les projets<br /> <br /> Vous voulez moins pour les routes, plus pour les bords de routes et les bandes riveraines. Vous voulez Internet haute vitesse en mode temporaire ou permanent, selon les coûts. Vous avez une proposition pour le quai de Philipsburg ou pour la préservation de nos milieux boisés. Vous espérez plus de poigne pour le respect de la vocation des terrains et territoires (dépotoir et dompe résidentielle). Vous avez des idées en rapport avec le projet d'usine du panic érigé. Ou vous avez de nouveaux projets à nous proposer...<br /> <br /> C'est de ça que nous avons besoin. Des solutions dans une dynamique d'entraide et de support vers des objectifs précis et constructifs.<br /> <br /> Que faire, sinon la sourde oreille, devant de telles attaques.<br /> <br /> Une question: Quelle solution proposez-vous dans cet éditorial dénonciatoire?<br /> <br /> Martin Landreville<br /> Conseiller municipal.
J
L'éditorial du journal Le Saint-Armand, édition d'octobre-novembre 2007, m'a laissé très perplexe. TRÈS PERPLEXE.<br /> <br /> « La culture du secret » m'est apparu comme un tissu d'insinuations* malveillantes prenant tantôt la forme d'affirmations ex cathedra, tantôt la forme de questions tendancieuses dont certaines frôlent le procès d'intention.<br /> <br /> Dénoncer la culture du secret par des insinuations tout aussi secrètes n'est pas très convaincant; encore moins crédible. Ajoutez à cela un ton tranchant et cynique pour qualifier l'information «qui nous parvient» de «déformée, tronquée, rafistolée, incompréhensible, voire fausse et mensongère»... Vous auriez pu ajouter : «qui nous parvient» via tous les moyens de communication, sauf Le Saint-Armand, bien entendu...<br /> <br /> Par-dessus le marché, vous utilisez un vocabulaire teinté d'un certain mépris pour désigner la population locale : des «valises», le «peuple» qui pratique «la culture du maïs et du pot» et qui «cultive le secret, le mystère, la dérobée et le catimini»...<br /> <br /> Par surcroît, aucun fait, aucun exemple à l'appui de vos allégations; pourtant, prétendez-vous, «les exemples ne manquent pas».<br /> <br /> Il se dégage de vos six paragraphes un esprit difficile à concilier avec les trois mots d'ordre de votre journal : «Éthique, Transparence et Respect de tous».<br /> <br /> ------------<br /> *Insinuation : ce que l'on donne à entendre sans l'exprimer ouvertement. (Source : Trésor de la langue française)<br /> ------------
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